II. Utilisation de son énergie

Publié le par Erwan Jordan Vincent

 

1) L’intérêt de la foudre 
 

Un éclair génère en moyenne environ 500 MJ et a durée extrêmement  courte qui approche les 25 µs, pendant cet intervalle de temps, ce dernier libère une puissance avoisinant les 50 GW . L’énergie engendrée par cet éclair pourrait alimenter une vingtaine de millions de grille-pains à la fois.

Dans le monde, on observe une grande variation du nombre d’éclair, elle peut passer de quelques dizaines à plusieurs millions. Si par exemple, on suppose qu’un orage est composé d’une moyenne de 100 éclairs, ce dernier développerait une énergie plus que considérable, d’environ 50 GJ.



 

Densité de foudroiement mondiale en 1999


En France, la densité de coup de foudre est de 1 à 3 au km² et par an, tandis que le territoire français s’étend sur environ 550 000 km², et il a été répertorié une moyenne d’environ un millions d’éclair frappant le sol français par ans ce qui ne constitue que un tiers des éclairs. Mais ceci dégage une énergie avoisinant les 500 TJ (1015 J) par ans frappant le sol. Et elle développe une puissance moyenne qui est forte stupéfiante d’environ 16 MW en une année, ce qui permettrait la possibilité d’alimenter 5 000 foyers.



Niveau Kéraunique de la France

Niveau Kéraunique : nombre jours où le tonnerre a été entendu dans l'année.

 

En comparaison, il y a d’autres sources d’énergie qui fournissent de l’énergie de façon conséquente, tels que :

Une centrale nucléaire produit dans les 500 MW

Une centrale thermique produit 100 à 700 MW

Une centrale hydraulique produit environ 500 MW

Une centrale d’éolienne produit pas loin de 7 MW

 

Néanmoins la foudre génère une énergie nettement inférieur à celle fournie par une centrale nucléaire, mais cette dernière reste supérieure à celle d’un champ d’éolienne, et elle a l’avantage de ne pas rejeter de déchets nuisible au monde contrairement à l’énergie nucléaire, elle pourrait donc constituer une énergie non polluante. Mais d’après la conférence sur le nucléaire qu’il y a eu le Lundi 2 Mars au lycée, ces déchets nucléaires seraient insignifiants  par apport aux déchets de la civilisation.

 

De même que la production basée sur la récupération de la foudre a pour avantage de capter l’électricité, et non pas de la produire, ce qui signifie qu’il n’y a pas besoin de recyclage ou de traitement de cette dernière, ce qui fait pencher la balance en sa faveur autant au niveau écologique qu’économique.




2) Les moyens d’utilisation de la foudre

Il semblerait possible de récupérer l’énergie phénoménale libérée par la foudre grâce à un paratonnerre mais à cela plusieurs problèmes se posent :

 

Tout d’abord, un paratonnerre ne peut  capter que les éclairs qui frappent le sol, ce qui ne représente qu’à peine un tiers du total des éclairs.



 


Un exemple de paratonnerre :
La Tour Eiffel

De plus, un paratonnerre capte vers lui tous les éclairs, mais seulement dans un cercle ayant pour rayon sa hauteur, ce qui imposerait la mise en place d’un nombre impressionnant d'infrastructures (environ deux milliards de paratonnerres sur la France seule !), ainsi que des coûts très élevés, que ce soit pour l’installation de ces appareils ou encore pour leur maintenance.

Un autre important problème est qu’il nous est aujourd’hui impossible de stocker l’énergie avec nos connaissances actuelles en la matière car  nous sommes en permanence approvisionnés en courant, c'est pourquoi la production doit être suffisamment importante pour répondre à la demande à tout moment et en toutes circonstances. Or nous savons que l’énergie d’un éclair n’est libérée qu’en seulement 25µs, il serait donc très peu commode de ne pouvoir utiliser nos appareils électriques que durant un laps de temps aussi court...

En plus, en y regardant de plus près on s’aperçoit que même si la puissance instantanée fournie par un seul éclair est phénoménale, l'énergie moyenne libérée par la foudre en une année surpasse à peine celle libérée par une éolienne.

Le dernier grand problème serait de trouver un lieu où l’implantation d’un tel dispositif serait possible. On imagine aisément les difficultés que les entreprises auraient à convaincre les riverains d’accepter l’implantation d’un tel site aux vues des réticences de ces derniers lorsque qu’un projet d’installation d’un parc à éoliennes est annoncé.

De plus ces parcs à l’esthétique très contestable auraient pour unique but de faire tomber la foudre près de leurs habitations ce qui entrainerait des surtensions presque à chaque éclair.

On comprend donc l’étendue du problème posé par l’installation d’un parc à paratonnerre avec comme unique argument contre toutes ces inconvénients la phrase : « C’est bon pour la planète »…

 


Publié dans Exposé 3

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T
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A
Dans l'article il est écrit : Un éclair génère en moyenne environ 500 MJ et a durée extrêmement courte qui approche les 25 µs.<br /> Ne serait ce pas plutôt 25ms.<br /> Sinon le calcul 500MJ*25µs = 12.5kw<br /> On est très loin des 50MJ annonces dans l'article
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B
Bien remarqué !<br /> Tout comme la production d'une centrale nucléaire est de 5000 MW et non 500.
R
16 MW en une année c'est beaucoup et beaucoup il faudra construire une grosse machine Wimshurst, possible , impossible ?
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